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Une journée de merde [Liam]

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Une journée de merde [Liam], Lun 30 Mai - 11:02

 
Une journée de merde
Il referma d'un regard triste les paupières de la patiente sur son regard à elle désormais sans vie. Il leva les yeux vers la pendule de la salle de réanimation et prononça les mots fatidiques.

- Heure du décès... dix huit heures vingt et une...

Il les entendit autour de lui, reposer leurs appareils, débrancher le scope qui n'émettait plus qu'un long bruit strident. Il ne bougea pas, se contentant de regarder le visage sans vie de la jeune femme. Il l'imaginait, quelques heures plus tôt entrain de rire à une plaisanterie qu'un ami lui aurait fait, le sourire illuminant ses traits. Aujourd'hui, ils étaient figés pour l'éternité. Il soupira et laissa retomber à son tour les instruments qu'il tenait encore. Il se recula et retira sa surblouse tachée de sang et ses gants dans le même état. Il avait besoin d'une pause, d'aller souffler un peu, de chasser de ses yeux l'image de la jeune femme.

Il quitta la salle comme un automate, vaguement conscient des pas qu'il effectuait ou des gens qu'il croisait. Un café, c'était tout ce qu'il lui fallait et après il arriverait à retrouver ses idées claires et à pouvoir continuer sa journée de travail. Il ne lui restait plus que trois heures avant que sa relève n'arrive. Il pourrait alors rentrer chez lui et se laisser tomber dans son lit et tenter de gratter quelques heures de sommeil avant de repartir travailler.

Il était presque arrivé à son but quand une infirmière l'arrêta d'un geste. Elle désigna un jeune homme anxieux dans la salle d'attente avant de lui expliquer qu'il était le mari de la jeune femme et qu'il attendait de ses nouvelles. Il soupira à nouveau, remettant à plus tard sa pause café. Un des moments les plus difficiles de son travail l'attendait. Il allait devoir lui annoncer. Trouver les mots qu'il fallait, non pour le réconforter, rien ne pouvait le préparer à cela, mais tout simplement pour lui annoncer le plus délicatement possible l'horreur qui venait de s'abattre sur lui.

Il l'entraina à l'écart, dans un petit salon réserver pour les cas comme ça, les moments graves où les familles avaient besoin de s'isoler. Au regard de l'homme, il sentait qu'il avait déjà compris ce qu'il allait lui dire. En lui le doute était certainement entrain de le disputer. Cette partie qui sentait que tout était fini et l'autre qui voulait croire qu'il y avait encore un espoir. Il ressortit ces mots qu'il avait déjà prononcé trop de fois. "Votre femme est arrivé chez nous dans un état très grave", "Nous avons fait tout ce que nous avons pu...", la phrase reste en suspens, l'homme en face de lui s'effondre déjà en larmes. Il était obligé de se contenter de rester là, à le regarder se laisser tomber sur le fauteuil en pleurs. Puis au bout d'un instant, ces autres mots qui ne l'aideront pas à aller mieux mais qui lui permettront de faire son deuil... "Vous voulez la voir...? Un léger hochement de tête de l'homme et il se retrouva à nouveau dans le couloir à l'accompagner dans la salle de réanimation. Il les laissa alors, permettant à l'homme de pleurer sa femme en paix.

Il sortit et se laissa tomber épuisé contre un mur. Il n'en pouvait plus de cette journée de merde qui semblait ne pas vouloir se terminer.

Il sourit en voyant arriver devant lui un gobelet de café tendu par une infirmière. Il remercia la jeune femme et but d'une traite la moitié de son café tandis qu'elle parlait. Il fallait déjà qu'il retourne travailler. Un patient l'attendait. Cela faisait un moment qu'il était là et il avait déjà rendu fou la moitié du personnel à force de se plaindre.

Elle ne pouvait pas lui refiler pire patient en ce moment. Il termina son café et se dirigea vers le patient dont elle lui avait parlé, son dossier glissé sous son bras.

Il refixa son sourire sur son visage, faisant fi de ce qui venait de se passer, de la douleur qu'il ressentait.

- Bonjour Monsieur. Désolé de vous avoir fait attendre mais j'étais pris ailleurs.

Doux euphémisme pour décrire le fait qu'il avait les deux bras plongés dans le thorax d'une jeune femme à tenter vainement de faire repartir son coeur.

- Racontez moi ce qu'il vous arrive.


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Re: Une journée de merde [Liam], Dim 5 Juin - 7:21

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Dernière édition par Liam A. Anderson le Ven 10 Juin - 21:57, édité 1 fois
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Re: Une journée de merde [Liam], Mer 8 Juin - 15:40

 
Une journée de merde
Il était épuisé. Il n'avait qu'une envie c'était rentrer chez lui et se coucher pour oublier cette journée catastrophique et surtout les dernières minutes. Mais non, il se trouvait coincé encore aux urgences pour quelques heures et surtout avec ce client qui avait l'air tellement charmant... C'était dans des moments pareils qu'il se demandait pourquoi il avait choisi ce travail.

« C’est inadmissible de faire attendre vos patients aussi longtemps. Que vous soyez pris ailleurs ou pas n’est pas une raison. Engagez du personnel supplémentaire si vous ne savez pas gérer. »


Il avait choisi son mauvais moment pour être désagréable. C'était tout à fait le genre de patients qu'il ne supportait pas. Il pensait certainement être mieux et valoir mieux que tout le monde. Le genre de personne qui pensait qu'en arrivant aux urgences il méritait d'être pris en charge en premier. Peu lui importait que d'autres personnes souffrent davantage que lui et ait besoin de plus de soins que sa petite personne. Il exigeait d'être soigné en premier et cela quel que soit le mal dont il souffrait. Il était même certain qu'il n'avait pratiquement rien.

Il le désespérait. Non, il avait même envie de rire. Engager du personnel supplémentaire? Avait-il une idée de ce qu'il faisait ici et de qui prenait les décisions? Il n'était qu'un petit interne, même pas encore médecin. Et même son chef de service ne pouvait décider d'engager du personnel en plus. Cette décision appartenait à l'administration de l'hôpital et leur politique n'allait pas vraiment dans le sens d'engager du personnel en plus mais plutôt de supprimer celui déjà existant pour faire des économies.

« Je paye des prix exorbitants pour obtenir des soins, je n’ai pas à attendre aussi longtemps. J’avais autre chose à faire de ma journée ! »


Et la jeune femme qu'il venait de prendre en charge avait certainement des choses aussi à faire de sa journée, sauf qu'elle n'allait plus rien faire, vu qu'elle était morte. C'était légèrement plus grave qu'un petit riche qui allait rater son rendez vous hebdomadaire chez le coiffeur.

Sans un mot, il inspecta la main qu'il lui tendait. Il enfila des gants et après avoir nettoyé la plaie il l'examina.

Ce n'était rien. Il en était certain avant même qu'il montre sa main et c'était confirmé désormais. L'entaille était un peu profonde mais il n'y avait rien de grave. Quelques points et tout serait réglé. Il n'y avait vraiment pas de quoi faire un scandale comme il avait l'air de le faire. Surtout que si il regardait bien son dossier, cela ne faisait pas si longtemps qu'il était là. Il y avait des personnes beaucoup plus malades que lui à qui il arrivait d'attendre plus longtemps.

Il recula en soupirant et retira ses gants avant de les lancer dans la poubelle qui se trouvait non loin de lui.

- Pour l'attente je suis désolé mais je n'y suis pour rien. Je ne suis pas le seul médecin ici à travailler en ce moment mais nous sommes tous débordés. Les urgences ne désemplissent pas et désolé de vous dire ça mais nous soignons en premier les personnes qui en ont le plus besoin. Comme... les urgences vitales qui peuvent décéder dans les minutes qui suivent sans soins appropriés. Et pour augmenter le personnel... parlez en au directeur de l'hôpital plutôt que de prêcher un convaincu qui n'y peut rien.

Il sortit son téléphone et composa le numéro de l'infirmière. Il alla avoir besoin de matériel pour suturer son patient et le laisser retourner à ses occupations tellement importantes.

Devant le regard qu'il lui lança, il esquissa un sourire légèrement machiavélique. Après le scandale qu'il avait provoqué et les emmerdements qu'il avait certainement causé aux infirmières il méritait bien qu'il se venge un petit peu.

- J'appelle un collègue chirurgien pour qu'il vienne me donner son avis. Je veux savoir s'il pense comme moi qu'il faut vous amputer...

Qu'il ait peur quelques instants ça ne lui ferait pas de mal et au moins ça lui permettait à lui de se changer légèrement les idées. Qu'il comprenne ce qu'était une vraie urgence vitale et à quel point son cas à lui était anodin comparé aux horreurs qu'il voyait régulièrement.

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