≡ your eyes haunts my nights (walter)

Ça ne fait pas longtemps que Pryma a quitté son lit d'hôpital pour retrouver son grand lit dans sa chambre d'adolescente. Faut dire que son père ne voulait pas la laisser toute seule et il a essayer de trouver du temps pour s'assurer que sa petite fille soit en bonne santé. Presque enfermé dans cette grande maison rempli que par les domestiques, elle a décidé de sortir prendre l'air. Étrangement, elle a laissé ses pieds guider son chemin et c'est dans l'est du Bronx qu'elle s'est retrouvé après s'être rendu compte de la destination. Posté devant ce grand centre commercial, son inconscient a besoin d'une remise en forme en faisant du shopping. Éviter de faire des efforts physique, ce sont les recommandations du médecin. Malheureusement pour lui, Pryma ne trouve pas que faire les magasins ça soit physique. Entrant dans le premier qui l'inspire, elle flâne le long des rangées en attrapant plusieurs robes sur son passage. Légèrement satisfaite, elle va jusqu'au cabines d'essayages et comme à son habitude, dans celle du fond pour être tranquille et loin de toute cette agitation. Comme chez elle, elle a l'impression d'être toute seule et du coup, elle pousse le rideau pour entrer, mais s'arrête net dans sa course quand elle voit ce jeune homme torse nu dans la cabine. Instinctivement, elle pose sa main sur ses yeux en reculant et en fermant le rideau « Mon dieu... Excusez-moi, j'pensais que c'était libre. » gênée, la Fitzgerald ne sait pas ou se mettre surtout que d'habitude cette cabine n'est jamais prise, au contraire trop loin alors toujours libre.

Aujourd’hui était un jour comme les autres. Un jour sans. J'avais énormément de mal à assumer mes journées depuis quelques semaines et je traînais les pieds. Après mes heures de boulot j'avais décidé d'aller faire un tour au centre commercial afin de renouveler ma garde robe. J'avais même trouvé plusieurs tenues pour mon job et j'étais assez content de tout ceci. Je m'étais dirigé vers une cabine d'essayage afin de voir si j'allais la prendre ou chercher autre chose. Je venais à peine de retirer ma chemise, qu'une jeune femme ouvra le rideau. Je relevais la tête avant de rire doucement en l'entendant s'excuser. « Mon dieu... Excusez-moi, j'pensais que c'était libre. » Elle était allée tellement vite que je ne l'avais pas vu, et en quelques secondes j'avais enfilé ma chemise pour enfin sortir de ma cabine. « Ce n'est pas gr...» Je restais bloqué en voyant cette jeune femme. Je la connaissais. Son visage me disais quelque chose, je fermais les yeux pour me resituer et je fus surpris de voir que c'était la jeune femme que j'avais secouru quelques semaines plus tôt. Cette femme qui m'intriguais énormément et qui me faisait ressentir des émotions/sensations que je n'avais jamais connu et que je ne gérais pas. « Heureusement pour vous, j'étais seulement torse nu. » ajoutais-je avant de sourire. Je voulais détendre un peu l'atmosphère. « Walter. » Je lui tendais doucement ma main afin que l'on puisse faire connaissance, c'était la seule manière de voir si elle allait accepter ou s'enfuir en courant.

Je me sentais mal et tellement honteuse. Comment on peut être aussi bête et entrer dans une cabine sans faire attention ? Peut-être parce que c'est mon magasin préféré et c'est un peu ma cabine de prédilection. Rapidement, il sort de la cabine avec un vêtement sur le torse. Non pas qu'il n'est pas séduisant, mais je sens mes joues devenir un peu plus rose que la normal quand il sort de la cabine pour me faire face. « Faut dire que cette cabine n'est jamais prise d'habitude. » j'essaye de m'excuser de nouveau ou alors de me trouver une excuse. « C'est peut-être mon jour de chance alors. » dis-je en ayant un tout petite sourire au coin de mes lèvres après avoir vu son sourire. Il a ce petit truc pour détendre l'atmosphère et c'est agréable. « Enchanté, Pryma » dis-je en lui serrant légèrement la main vu ma petite taille et ma petite force. Croisant son regard, je reste figée quelques seconde en lui tenant la main. Perdu dans le temps, mais surtout dans mes pensées à son contact et en voyant ses yeux. J'ai l'impression de l'avoir vu quelque part, de le connaître. Je retire ma main en lui demandant « Dites-moi, on se connait ? J'ai l'impression de vous avoir déjà vu » cette question va sûrement me faire passer pour une folle à ses yeux, mais j'ai comme une impression de déjà vu et tout est si flou dans ma tête.

Je venais de sortir de ma cabine alors que cette jeune femme me regardait avec de petits yeux, une jeune femme qui me paraissait tellement familière. « Faut dire que cette cabine n'est jamais prise d'habitude.   » « Vous êtes une habituée de la boutique, à ce que je vois. Moi aussi.   » Je venais souvent ici car j'adorai leurs habits et le fait qu'ils soient toujours à la mode. Au moins je portais des habits non ringards et c'était plutôt une bonne nouvelle. « C'est peut-être mon jour de chance alors.   » « Exactement, car le reste de mon corps laisse à désirer.   » ajoutais-je avant de rire doucement. J'adorai la voir aussi réceptive et je venais de prendre conscience que nous allions très rapidement prendre de l'affection l'un pour l'autre. Enfin, j'avais déjà commencé personnellement, et ce depuis l'accident. « Enchantée, Pryma   »   « C'est un très jolie prénom. Enchanté de faire votre connaissance.  » dis-je avant de lui faire un clin d'oeil. Mais en sentant sa main dans la mienne un léger frisson vint se loger en moi, et je me mordais la lèvre. Pourquoi est-ce que je pouvais ressentir ça lorsqu'elle me touchait ? Je n'en avais aucune idée. « Dites-moi, on se connait ? J'ai l'impression de vous avoir déjà vu  »  Tiens elle aussi me connait, et doucement je ferme les yeux à nouveau avant de revoir l'accident et quelques fashbacks avec cette jolie demoiselle. C'était donc elle la fameuse femme. Celle qui avait le don de me perturber, et qui avait le don de m'intriguer. « Il me semble que l'on s'est déjà vu oui.... »   Je levais les yeux vers elle avant de prendre les vêtements dans la cabine. « Accepteriez-vous que je vous offre un verre ?   » Autant aller s'asseoir, je ne voulais pas qu'elle fasse un malaise lors de cette découverte.

J’acquiesce en haussant la tête de haut en bas à sa remarque sur le fait que je suis une habitué à cette boutique. Si seulement il savait. Il y a tellement de boutiques que mon dressing n'est pas assez grand pour tout y mettre. Je sais que je dois freiner cette envie, mais je n'y arrive pas. Malheureusement, les nombreuses paires de chaussures en sont un bon exemple. « Ça, c'est vous qui le dites. » dis-je en affichant ce grand sourire sur mes lèvres. J'en ai pas vu beaucoup et le peu est plus que satisfaisant à mes yeux. Parole de nana. C'est agréable. Je me sentais tellement honteuse il y a deux minutes et le voilà à me parler le plus naturellement du monde. Mon coté un peu trop sociable est plus que ravi. « Merci, c'est gentil » dis-je en remettant une mèche de cheveux derrière mon oreille légèrement gênée. Je ne suis pas à plaindre, mon prénom est plutôt unique en son genre et c'est sûrement le seul merci que je peux donner à ma chère mère : mon prénom. Mon dieu, ses yeux me trouble et je ne sais pas pourquoi. Avoir cet impression de déjà vu c'est tellement rare et pourtant j'ai envie de comprendre alors mon regard reste bêtement planté dans le sien en espérant avoir un brin de souvenirs... Depuis mon accident, tout semble flou autour de moi et certains événements manque à l'appel. « Vraiment ? Je n'arrive pas à me souvenir où et quand. » lui demandais-je avant de donner les robes à la vendeuse pour qu'elle les range. Ce n'est pas aujourd'hui que je vais faire des folies. De toute façon, j'ai besoin de savoir. Il doit me connaître et là je me demande si ma perte de mémoire ne s'est pas aggravé. « Excusez-moi, j'ai plus toute ma tête en ce moment. » mon médecin m'a dit que ça serait long, me remettre allait être un peu compliqué et les pertes de mémoires bien fréquente. « Avec plaisir. » dis-je avant de le laisser aller en caisse et de l'attendre à l'extérieur du magasin. Une fois ses achats fait, je regarde autour de moi avant de voir un petit café juste à côté du magasin. Un endroit où j'aime me rendre quand je viens faire mon shopping. Je lui montre l'endroit et il se montre réceptif. Tant mieux. On traverse juste la galerie pour s'installer à une table un peu loin de la foule « Je vais vous prendre deux cappuccino avec beaucoup de crème » dis-je au serveur avant qu'il ne se tourne vers Walter pour prendre sa commande. Il va sûrement me prendre pour une folle avec mes deux cafés, mais j'en ai bien besoin même si je dois éviter d'en prendre. Une chance, mon père n'est ps là pour vérifier car il serait capable de me ramener à la maison sur son dos.

Je souriais à cette jeune demoiselle alors qu'elle me répondait vis-à-vis de mon corps, et j'en étais flatté. On ne se connaissait pas et pourtant elle était très agréable envers moi et ça me faisait du bien. « Ça, c'est vous qui le dites. » « Sortant de la bouche d'une femme comme vous, ça me flatte. » Autant être sincère, puisqu'elle n'avait pas eu de difficulté à me dire ce qu'elle pensait de mon corps. D'ailleurs plus je la regardais et plus je me rendais compte que je la connaissais plus que je ne l'aurai parié. C'était la jeune femme que j'avais sauvé. La jeune femme avec qui j'avais passé du temps afin de l'inciter à se battre durant son coma. Je m'étais attaché à elle. Trop. Je ne comprenais pas pourquoi j'avais réagis comme ceci face à elle, mais je ne pouvais pas me contrôler. C'était comme ça. « Vraiment ? Je n'arrive pas à me souvenir où et quand. » « Il semblerait que j'ai les réponses à vos questions. » Je voulais qu'elle se sente en confiance en ma compagnie, et j'essayais tant bien que mal à lui faire voir que je n'étais pas un menteur. « Excusez-moi, j'ai plus toute ma tête en ce moment. » J'haussais la tête doucement alors que je comprenais totalement sa situation. J'avais pu parler avec des médecins durant son coma et je savais que plus rien n'allait être comme avant son accident, et ça commençait par sa mémoire.  « Avec plaisir. »  Quelques secondes après l'acceptation de mon invitation, nous nous dirigions vers la sortie.

Elle venait de nous trouver un petit café non loin du magasin, et je m'installais en face d'elle avant de l'écouter passer sa commande. « Je vais vous prendre deux cappuccino avec beaucoup de crème » Je riais légèrement alors que je n'avais jamais entendu une personne prendre 2 cappuccino en même temps. A croire que cette jeune femme était différente des autres. « Une bière s'il vous plait. » Je n'étais pas alcoolique ou gros buveur d'alcool mais j'aimais prendre une bière de temps en temps. Puis doucement je reprenais mon souffle pour prendre mon courage à deux mains. Il fallait que l'on aille dans le vif du sujet. « Je pense que pour commencer on pourrait commencer par se tutoyer. Qu'en pensez-vous Pryma ? » Je la vouvoyais durant cette phrase afin de ne pas la braquer si elle ne le souhaitait pas.