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Et mon coeur se brisa.... [Maxime]

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Et mon coeur se brisa.... [Maxime], Ven 13 Mai - 10:59

 
Et mon coeur se brisa...
Le bip du scope ne lui avait jamais paru aussi rassurant. Il avait passé son temps à le surveiller d'une oreille distraite, s'assurant que tant que la machine bipait, son patient était toujours en vie, sentant son propre rythme cardiaque s'accélérer quand il se mettait à entendre le long bip sans fin synonyme d'une fibrillation ou pire d'un arrêt cardiaque. Aujourd'hui il se retrouvait à son chevet, surveillant comme si sa propre vie en dépendait le bip régulier qu'émettait le scope relié à l'homme qu'il aimait. Il avait l'impression de vivre un cauchemar, ce n'était pas possible, il allait se réveiller d'un moment à l'autre et apercevoir son visage de l'autre côté du lit lui souriant tranquillement et le prenant dans ses bras pour le rassurer. Il avait passé sa soirée avec lui au restaurant. Il était venu le chercher comme prévu à la fin de sa garde et il avait fait semblant de râler comme souvent, en voyant l'heure à laquelle il terminait. Il s'était contenté de l'embrasser en souriant et en lui faisant la fausse promesse que la prochaine il terminerait à l'heure. C'était impossible, ils le savaient tous les deux mais il lui promettait à chaque fois. Et chaque fois il faisait semblant d'y croire. C'était comme ça que leur soirée aurait du se passer. Un moment ensemble. Un dîner à deux. Une nuit à s'aimer dans la douceur de leur appartement. Ce qu'il avait vécu n'était qu'un cauchemar. Il ne l'avait pas vu allongé, entre la vie et la mort, sur ce brancard. Il ne s'était pas acharné à tenter de le stabiliser, l'intubant, massant son coeur et lui envoyant des décharges pour le faire repartir. Il n'avait pas eu les yeux brouillés de larmes au milieu de ses efforts pour le maintenir en vie.

Il redressa la tête en sentant une main se poser sur son épaule. Il se retourna légèrement pour faire face à un des chirurgiens qui s'était occupé de lui. D'une voix douce il lui demanda comment il allait, le ramenant brusquement à la réalité. Ils avaient fait de leur mieux. Il était stable désormais mais toujours dans le coma. Ils ne savaient pas exactement quels dommages avaient subi son cerveau. Il leur faudrait attendre qu'il se réveille pour évaluer les dégâts. S'il se réveillait un jour. Il n'était plus intubé, c'était déjà ça. Il avait repris une respiration spontanée, seules des lunettes à oxygène venaient l'aider. Il était vivant... c'était tout ce qui comptait.

- Tu devrais venir boire un café avec moi. Tu as besoin de te reposer un peu.

Il secoua la tête tandis qu'il sentait les larmes couler à nouveau sur ses joues. Il lâcha brièvement sa main d'une des siennes pour les sécher avant de s'y agripper à nouveau.

- Non... je veux rester avec lui... je veux être là quand il se réveillera...

Il ne prêta pas attention au soupir découragé qu'il entendit derrière lui. Il entendit vaguement les bruits de pas qui s'éloignaient et le laissaient à nouveau seul. Il porta la main à ses lèvres et l'embrassa, la serrant plus fort que jamais, espérant aider ainsi son propriétaire à lui revenir.

Il savait ce qu'ils pensaient. Il respirait, son coeur battait, ses organes fonctionnaient mais pour son cerveau ils n'étaient sur de rien. Il avait subi un choc violent provoquant un hématome. Ils l'avaient peut être enlevés mais ils ne savaient pas quels dégâts il avait eu le temps de provoquer. Ils doutaient tous qu'il se réveille un jour, pensant davantage qu'ils l'avaient sauvé pour faire de lui un légume.

Il ne voulait même pas y penser. Il allait se réveiller. Ce n'était qu'une question de temps. Il ne pouvait pas en être autrement. Il n'avait que lui. Il était sa seule famille, la seule personne qui l'ait jamais aimé. Pas de famille, pas de parents, pas de frères et soeurs, juste lui et Maxime. Il ne pouvait pas l'abandonner maintenant.

- Je t'en supplie mon amour... reviens moi... j'ai trop besoin de toi... J'ai besoin de t'entendre ronchonner quand je chante trop fort et trop faux chez nous... J'ai besoin de voir tes sourires le matin quand tu ouvres les yeux et que ton regard tombe sur moi... J'ai besoin de t'entendre râler quand je fini une fois de plus en retard et qu'à cause de moi on est obligé de manger... J'ai besoin d'entendre ton rire... J'ai besoin de te sentir dans mes bras... Je t'en supplie... Max... Ne m'abandonne pas...

Il se laissa aller à pleurer franchement, posant sa tête sur le lit à côté de son corps, ses mains ne lâchant toujours pas les siennes. Il ne savait pas comment il réagirait s'il venait à le perdre. Il n'était pas certain de s'en remettre un jour. Il était le seul à avoir réussi à l'atteindre, le seul qui ait jamais réussi à franchir sa carapace, le seul qu'il ait jamais aimé. Il n'était pas certains de réussir à nouveau s'il ne l'avait plus.

Il s'endormit finalement à côté de lui, trop épuisé pour réussir encore à tenir le coup. Qui sait, peut être qu'à son réveil il se rendrait compte que tout ça n'était qu'un mauvais rêve...


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Maxime Leprevost
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MEMBRE ▪ entertainment weekly
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Je suis arrivé(e) à New York le : 10/05/2016 . J'ai envoyé : 240 mails. J'ai : 36 Actuellement, je gagne : 1259 dollars. On me confond souvent avec : David Giuntoli. Je dois mon jolie minois à : Fassylover et mon pseudo sur la toile est : Maev20/Maëva.

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Re: Et mon coeur se brisa.... [Maxime], Sam 14 Mai - 12:49

Et mon coeur se brisa

C’est le noir complet. Black out. J’ai l’impression que ça fait des mois, voire des années que je dors. Je suis à un stade entre deux états. Entre l’endormissement et le réveil. Je n’ai pass bougé d’un cil. J’ai peur de ce que je peux découvrir quand je vais ouvrir les yeux. Mon corps est totalement engourdi, comme si j’étais passé sur un camion, mais je ne sais pas ce qui a provoqué cette impression. C’est le trou noir complet. Le dernier souvenir que j’ai est totalement flou, comme s’il datait déjà. Je me rappelais juste que c’était une journée de travail comme les autres avec ses conflits, ses petites joies. Mais je savais qu’il ne m’était rien arrivé ce jour-là, j’en étais persuadé. Mais quand ? Et quoi ? Je ne trouvais pas la réponse en moi, comme si on avait construit un gouffre et que l’on m’avait aspiré la réponse. Cette sensation était très déroutante. Mais je devais me réveiller, je devais faire face à la réalité. Peut-être que cette réalité me donnerait enfin une réponse. Mais, je préfère me complaire dans le noir encore un moment, ne pas subir la violence de la lumière qui jaillit dans mes yeux. Et puis, je ne sais pas qui m’attend, parce que je sens une présence à mes côtés, et je me demande qui ça peut être. Parce que je n’ai véritablement pas de personnes qui me sont proches. Mes parents n’auraient pas fais le voyage pour me voir, cela fait pratiquement plus de dix ans que l’on n’est plus en contact. Et que c’est la dernière chose que je souhaite, vu l’enfer que j’ai vécu avec eux. Ma vie est bien plus agréable depuis que j’ai quitté le cocon familial, qui n’en a jamais été pour moi. Mais, vraiment, je vois pas qui peut être à mes côtés. Peut-être que c’est une conquête ? Celle d’un soir que j’enchaine.

Si ça se trouve, j’ai trop bu, et je ne me rappelle absolument plus tout ce que j’ai fais une fois que l’alcool coulait dans mes veines. Cela m’arrive parfois, mais jamais à ce point, tout de même. Je ne me souviens vraiment de rien. En plus y avait quelque chose dans mon nez, et des bruits indistincts, qui me disaient que je n’étais pas vraiment où je pensais être. Je ne saisissais rien de ce qui passait, car rien ne me semblait familier C’était même comme si j’étais un étranger à mon propre corps.

Prenant mon courage à deux mains, je commence, doucement, à bouger mes doigts, j’ai l’impression de faire un effort. De loin j’entendais une voix inconnue qui semblait me supplier de revenir, que cette voix avait besoin de moi. Mais, bordel, je ne la connaissais pas. En plus elle semble douloureuse, ça serre mon coeur sans même savoir pourquoi. Je fronce, imperceptiblement les sourcils, avant de tenter une première fois d’ouvrir mes yeux. Je les referme aussitôt, c’est trop violent. Je grogne légèrement avant de me lancer dans une seconde tentative, c’est bon j’ai ouvert les yeux. Je suis dans un endroit inconnu, impersonnel, mais je reconnais une chambre d’hôpital. Je m’en doutais un peu, mais voir la vérité en face est douloureuse, comment je suis arrivée là ? Je regarde l’ensemble de la pièce, en espérant trouver des indices. Mais rien, je n’ai aucune idée de comment je suis atterri ici. Je tente de me redresser, sans succès. J’ai mal partout, et je ne sais pas combien de temps j’ai passé allongé sur ce lit d’hôpital. J’ai l’intime conviction que j’ai perdu un pan de ma vie, sinon je serais ce qui m’est arrivé. Je n’aurais pas cette sensation d’être un étranger dans mon corps, que plus rien ne m’appartient.

Ce qui me cloue sur place, c’est cette date accroché sur le mur. On est en 2016. Pas en 2013, comme je le croyais intimement. C’est quoi ce bordel. Je me sens serrer les poings dans les draps. J’ai toujours eu tendance à être observateur. Très vite je remarquais plein de choses, surtout quand ça concernait le désordre. Là j’avais immédiatement remarqué que quelque chose n’allait pas, et ce n’était l’affaire que de quelques secondes.

Un visage, je tombe sur un visage. Il est là, à mes côtés. Mais je ne sais pas qui c’est. Il m’est inconnu. J’ai beau fouiller dans ma mémoire, au plus profond d’elle. Rien ne surgit, pas un souvenir. Pourtant je vois à tes yeux, que l’on doit bien se connaître tous les deux. Je peux y lire du soulagement, une profonde reconnaissance, et quelque chose d’autre que je n’arrive pas à deviner. Je fronce les sourcils, tu sembles t’attendre à quelque chose Mais je ne sais pas quoi. Je remarque ensuite une blouse blanche. Tu es mon médecin. Ca y est c’est ça ! Ca ne peut que être ça ! Pourtant quelque chose me dit que tu ne m’aurais pas attendu si c’était ça. Je tente d’ouvrir la bouche pour parler, mais je ne reconnais même pas ma voix tellement elle est enrouée. « Vous…Vous êtes qui ? Mon médecin. » C’est à ce moment-là que je sens que tu me tiens la main. Mon regard vacille entre ta main qui tien la mienne et ton visage. Mon visage doit exprimer l’incompréhension de la situation, je suis totalement perdu.
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Re: Et mon coeur se brisa.... [Maxime], Dim 15 Mai - 12:03

 
Et mon coeur se brisa...
Il rêve. C'était comme si rien ne s'était passé. Ils étaient ensemble, chez eux, parlant de tout et de rien autour du dîner qu'ils avaient du commander. Pour une fois c'était lui qui était en repos et Max qui était au travail. Il avait voulu lui faire une surprise, lui préparer un dîner aux chandelles pour le surprendre à son retour. Mais le repas avait viré à la catastrophe. Il avait fait brulé ce qu'il avait préparé. La cuisine était dans un désordre indescriptible. Au lieu de découvrir une table joliment dressé avec des bougies et un succulent repas, il avait trouvé un Samuel avec un tablier de cuisinier rempli de tâches entrain de luter contre le contenu d'une poele tandis que de la fumée s'échappait de la cuisine en désordre. Ils s'étaient fixés un instant, l'apprenti cuisinier tenant encore sa spatule en l'air pour se défendre du contenu de la poele. Il avait tenté de bredouiller quelques excuses avant qu'ils n'éclatent de rire ensemble. Finalement ils l'avaient eu leur dîner aux chandelles, mais devant des plats chinois qu'ils avaient commandés. Ce n'était pas un rêve finalement, plutôt un souvenir d'une période de sa vie où il se sentait si bien, enfin heureux.

Il sortit doucement de son sommeil, sentant qu'on bougeait à côté de lui. Ce n'était probablement rien, une infirmière venue faire sa visite, un collègue médecin venant voir comment il allait et tenter de l'arracher de son chevet, c'était peine perdue. Il ne bougerait pas, pas tant qu'il ne serait pas réveillé.

Il ouvrit les yeux et tomba sur ceux de Maxime. Son coeur manqua un battement tandis qu'il se redressait. Il était là... Il était vivant et il allait bien... Un sourire étira doucement ses lèvres tandis qu'il ne pouvait quitter le regard de l'homme qu'il aimait. Le soulagement l'envahit. Il avait eu raison, ce n'était qu'un cauchemar. Il était là désormais et tout irait bien. Peu importait le temps que prendrait sa convalescence, il serait pour le soutenir et ils s'en sortiraient ensemble, comme ils l'avaient toujours fait.

Il serra un peu plus sa main dans la sienne, la gorge trop serrée par l'émotion pour pouvoir parler. Il était là et c'était tout ce qui importait, les mots, la discussion tout cela viendrait plus tard.

« Vous…Vous êtes qui ? Mon médecin. »

Il le regarda un instant sans comprendre, son cerveau ayant du mal à se fixer sur les mots qu'il venait de prononcer. Ils étaient trop difficile à admettre, impossible à comprendre, complètement hors contexte, qui il était... mais... il le savait... pourquoi posait-il la question? Il partageait sa vie depuis plus de deux ans, il savait exactement qui il était.

Puis son esprit s'attarda sur les détails auxquels il n'avait pas attaché d'importance à son réveil, trop heureux de le voir à ses côtés pour pouvoir penser à autre chose. Il voyait désormais le regard perdu qu'il posait sur lui, si loin de la façon qu'il avait de le regarder habituellement.

Il déglutit difficilement tandis que ses mains venaient serrer davantage la sienne, maigre tentative de trouver du courage pour affronter ce regard si douloureux pour lui.

- C'est Samuel... On vit ensemble depuis plus de deux ans... Tu as eu un accident hier soir... On t'a amené aux urgences où je travaille... Mes collègues et moi même t'avons soigné du mieux que nous avons pu...

Et ce n'était pas suffisant. Il avait peur de comprendre ce qui était entrain de lui arriver. Il avait une petite idée mais il préféra la repousser au plus profond de lui même. Il était perdu à cause du choc de l'accident, c'était tout. Il n'y avait rien de plus. Il fallait lui laisser un petit moment et tout lui reviendrait en mémoire. Il ne pouvait pas... non c'était impossible.

Il ne quitta pas son regard du sien, tentant tant bien que mal d'empêcher de couler les larmes qui menaçaient de le submerger.

- Tu ne t'en souviens pas...?

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Maxime Leprevost
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Re: Et mon coeur se brisa.... [Maxime], Dim 15 Mai - 22:37

Et mon coeur se brisa

J’ai ouvert les yeux sans savoir où je suis. C’est totalement déstabilisant. Je ne sais pas quoi dire ni quoi faire. Le pire dans tout ça c’est qu’il y a un illustre inconnu à mon chevet. Pourtant, i’ai une intuition qu’il n’est pas là pour son boulot mais pour autre chose. quand je remarque à la vitesse où il se redresse, l’espoir qui se lit dans ses yeux, je comprends qu’il y a tout autre chose, que j’ai dû partager quelque chose de très important avec toi, mais j’ignore ce que c’est. Et je préfère ne rien dire pour éviter une bourde monumentale. Alors je me tais, avant d’avoir un indice sur ce qui a pu m’arriver. Je regarde tout autour de moi, j’examine tout ce qui se trouve à la recherche d’un éclaircissement. Mais rien ne me vient à l’esprit, tout est impersonnel, il n’y a rien qui me fait tilt. Mais je sens ta main dans la mienne. Et tu la serres compulsivement. Comme si tu t’y accrochais désespérément. Mais je ne fais rien pour te rendre cette étreinte. Parce que tu es un illustre inconnu, et que je ne veux pas te donner de faux espoir. Bizarrement, je ne veux pas te briser le coeur, je sens que je ne te veux pas de mal, comme si je voulais en quelque sorte te protéger.

Alors je me contente de te regarder, purement et simplement. Je cherche et fouille dans ma mémoire pour savoir qui tu es, mais rien ne vient, c’est le néant. Je me creuse la tête sans trouver la réponse et ça m’énerve. Mais je suis trop épuisé pour exprimer quoique ce soit.

Je ne veux pourtant pas briser ce moment, je ne veux pas alourdir cette ambiance. Pourtant je ne suis pas du genre à me complaire dans le mensonge, j’ai toujours été du genre à affronter la vérité. Parce que j’ai été confronté bien trop jeune à ce que le monde peut avoir de cruel. Et j’ai rapidement compris que mentir n’apportait rien de bon.Il valait mieux affronter la vérité en face le plus tôt possible. Mais là, en ce moment même c’était très loin de me plaire. Pourtant avant je n’avais aucun scrupule à jeter les gens. Mais pourquoi c’est différent maintenant ?

Alors je finis par te demander qui tu es. Que l’on mette tout cela au clair. De toute manière à force de tourner autour du pot sans rien dire, ça allait commencer à devenir suspect, et ça allait créer des malentendus.

Je vois ton visage se décomposer. Ca me fait encore plus froncer les sourcils. Je ne comprenais vraiment pas ce que j’avais dis de mal pour que tu fasses cette tête-là. Pourtant j’avais l’impression d’avoir dis la pire chose que tu pouvais attendre de ma part, alors même que je ne sais pas ce que l’on était tous les deux. Je refais le tour de la pièce, tu collais plutôt bien au décor, de plus tu avais une blouse blanche, ce qui correspondait à un médecin, non ? Et si ce n’est pas le cas, qui es-tu ?

Tu finis par mettre des mots sur ce qu’on doit apparemment être tous les deux. Et je blanchis. Parce qu’effectivement je ne me souviens de rien de tout ce que tu me racontes. ce qui ne fait qu’accroître mon angoisse. Je serre un peu plus les draps entre mes doigts. Je fronce les sourcils encore et toujours. Je suis totalement à côté de la plaque, tout ce que je saisis me semble tellement impensable venant de moi. Je vis depuis deux ans avec un homme ? Et pas en tant que colocataires si je lis entre les lignes. Je passe une main sur mon visage. Cette situation est tellement improbable. Je sens ta souffrance comme si c’était la mienne, mais je ne sais pas ce que je peux faire.

Je te lance un regard totalement perdu. Rien ne me revenait, même pas un souvenir important, comme si tu étais un étranger pour moi.Je secoue la tête négativement avec une grimace.

« Non, je suis désolé, j’ai l’impression que c’est la première fois que l’on se voit. Je ne..me souviens de pas grand chose… J’ai l’impression que tout est flou.. lointain… » Je retire ma main, ce contact ne me paraît pas naturel. Je ne peux pas être tombé amoureux, je me le suis toujours refusé. Pourtant j’ai l’impression que le froid m’envahi quand tu ne me touches plus. C’est une sensation très désagréable.
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Re: Et mon coeur se brisa.... [Maxime], Lun 16 Mai - 11:48

 
Et mon coeur se brisa...
Il avait posé la question, alors qu'il en connaissait déjà parfaitement la réponse. Il l'avait oublié. Envolé les années qu'ils avaient passé ensemble, les moments de rire et de joie, les petites disputes, les larmes qui leur était arrivé de verser. Tout ça n'existait plus que dans sa mémoire à lui. C'était pire que tout ce qu'il avait pu imaginer. Il sentait son monde s'effondrer sous ses pieds. Il l'avait l'oublié et avec ses souvenirs, il avait certainement oublié qu'il l'aimait. Il aurait pu surmonter le fait qu'il le quitte parce qu'il ne l'aimait plus. Il aurait eu le coeur brisé mais cela n'aurait été rien comparé à la douleur qu'il ressentait de voir ce regard d'incompréhension dans ses yeux. Un inconnu... il n'était plus que ça. Même pas un ex ou une vague connaissance, juste un inconnu, quelqu'un qui n'était rien à ses yeux. N'être plus rien aux yeux de la personne qui comptait le plus dans sa vie... c'était certainement le plus affreux des cauchemars.

Alors il avait posé sa question, se raccrochant au vain espoir que son amnésie n'était du qu'à un étourdissement passager, le choc de l'accident et de la sortie du coma. Ce ne pouvait être que ça. Il allait lui sourire et s'excuser de ne pas l'avoir reconnu. Il allait lui expliquer qu'il ne se sentait pas bien et qu'il avait l'impression d'avoir le cerveau en compote. C'était le cas. Un accident avec trauma crânien ce n'était pas rien non plus.

« Non, je suis désolé, j’ai l’impression que c’est la première fois que l’on se voit. Je ne..me souviens de pas grand chose… J’ai l’impression que tout est flou.. lointain… »

Il déglutit difficilement en l'entendant prononcer ces mots, emportant avec eux les derniers espoirs auxquels il arrivait encore à se raccrocher.

Il était déjà dans un état second quand il avait senti sa main quitter la sienne. Le froid se répandit doucement en lui alors qu'il comprenait qu'il venait de laisser passer le dernier instant où il avait pu sentir la douceur de sa peau contre la sienne. Il se maudissait de ne pas avoir profité davantage de chaque instant passé avec lui, de ne pas avoir gravé plus profondément dans sa mémoire le goût de ses lèvres, l'éclat de ses sourires, la mélodie de son rire. Tout cela était terminé, envolé et il ne lui restait plus que les maigres souvenirs qu'il en avait conservé. Il avait cru que ses moments dureraient toujours. Il n'y avait pas prêté attention, se contentant de profiter sur le moment sans penser au lendemain. Il aurait du en profiter davantage. Il maudissait désormais les heures supplémentaires qu'il avait passé à l'hôpital au lieu de les passer avec lui. C'était autant d'instants perdus qu'il ne retrouverait jamais.

Il ramena sa main à lui, essayant de lui cacher le trouble qu'il ressentait. Il devait faire face et reprendre le dessus. C'était lui qui avait besoin de soins, il n'avait pas à endurer en plus son coeur brisé.

- C'est normal... Tu as eu un trauma crânien... C'est normal que les choses te semblent flous, que tu ne saches plus vraiment où tu en es...

Le discours rassurant, les habitudes du médecin qui reprennent le début, ces mots qu'il avait répété un certain nombre de fois à ses patients pour les rassures, les familles qu'il avait consolé face à la maladie de leur proche. Le cerveau était un organe complexe qu'on comprenait mal encore. Il ne fallait pas perdre espoir. Des mots... seulement des mots... qui rassuraient souvent les familles, les aidaient à tenir davantage le coup. Des mots qui n'avaient pas d'impact sur lui, ils ne pouvaient pas fonctionner quand on connaissait la vérité qui se cachait derrière. Il pouvait retrouver la mémoire, avec du temps... comme il pouvait plus probablement ne jamais la retrouver et rester avec un trou béant au milieu de ses souvenirs.

- Dis moi... quelle est la dernière chose dont tu te souviens? La date ou plutôt l'année à laquelle remonte ton dernier souvenir?

Il avait besoin de savoir, combien d'années de sa vie avait-il perdu? Il tentait de redevenir professionnel, de se raccrocher à ses habitudes, ces gestes et ces mots familiers pour ne pas perdre complétement pied, pour ne pas s'effondrer de douleur. Pas encore.... pas tout de suite.... pas devant lui...

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Maxime Leprevost
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Re: Et mon coeur se brisa.... [Maxime], Mer 18 Mai - 14:06

Et mon coeur se brisa

Je sentais que j’allais certainement briser une vie, j’en avais conscience, mais que pouvais-je faire d’autre ? Je ne pouvais pas faire semblant de me rappeler de choses que je ne connaissais même pas. Tu aurais tout de suite vu le mensonge. Et je préférais être franc avec toi, peut-être que tu aurais toujours confiance en moi, malgré tout le mal que j’ai pu te faire. Je sais que je n’aurais plus le droit d’être dans ta vie, et ce n’est peut-être pas plus mal. Peut-être que tu pourrais refaire ta vie, et avoir ce que je ne peux plus t’apporter. Parce que je n’ai jamais été quelqu’un qui fait dans le faux semblant. Alors je préférais affronter la réalité, quitte à souffrir. Mais ça me dérangeait un peu plus de te faire souffrir. Parce que même si je n’avais aucun souvenir de toi, j’ai une impression latente d’être lié à toi. C’est très étrange comme sensation, très déstabilisant. Et pour le moment je n’avais pas l’énergie de m’y attarder.

Mais j’espère que j’allais un jour retrouver tout ce que j’avais perdu, ou au moins une partie. Mais ce n’était pas franchement gagné, je le crains. Je n’étais pas quelqu’un de très patient à la base, mais j’allais devoir apprendre à l’être. Plus je te voyais te décomposer, plus le sentiment de culpabilité grimpait. Parce que tout était vraiment de ma faute, je le savais bien. Et j’en porterais le prix, quelqu’il soit. Mais jamais je ne resterais sans essayer de retrouver tout ce que j’avais perdu, je m’en fais la promesse.

Je ne suis pas idiot au point de ne pas remarquer que tu tentes tant bien que mal de cacher ta souffrance. Que la dureté de mes mots, pourtant sans aucune intention de blesser. Mais on dit toujours qu’il n’y a que la vérité qui blesse. Je ne peux pas contredire cela. J’ai beaucoup souffert quand j’ai dû faire face à la réalité de la cruauté de mes parents, et surtout celle de mon père. Mais, jamais cette cruauté ne venait de moi, et surtout à mes dépens. Pourtant il valait mieux souffrir que vivre dans un monde rempli de mensonge. De toute manière un jour ou l’autre la vérité aurait éclaté, et je ne pourrais plus faire semblant de ressentir vraiment quelque chose pour toi. Même si ça te déchirait le coeur. Ce n’était pas ce que je voulais, mais avais-je vraiment le choix ? Et les remords ne changerait rien, à part regretter encore et encore ce que je t’avais fait. Parce que tu semblais vraiment épris de moi. C’est drôle, j’étais pourtant du genre à ne pas me laisser attacher par un homme. Surtout pas par les sentiments. Pourtant c’était arrivé, très étonnant.

Je pose mon regard sur ta personne, et je comprenais pourquoi je pouvais avoir des sentiments pour toi. tu étais bel homme, mais tu semblais tout aussi écorché par la vie que je semblais l’être, même si je ne sais rien de toi, ou plus.

Je t’écoute attentivement avant de laisser naître un sourire, assez faible, sur mon visage. Le pire c’est que ce n’était pas flous, c’était vide. « C’est pas que flous, c’est totalement noir, comme si on avait appuyé sur reset. »

Je tente de hausser les épaules. Geste qui m’arrache une grimace de douleur, mon corps était encore endolori après ces jours de sommeil. Je tente de me redresser et d’endiguer la douleur dans une nouvelle position. Mais être assis n’arrangeait pas les chose ni ne les empiraient. Mais j’en avais marre de rester couché, de toute manière. Malgré tout ce qui est en train de se passer, je n’avais pas envie que tu quittes cette chambre, parce que tu étais une présence rassurante, et que j’avais pas très envie de me retrouver seul, à broyer du noir sans pouvoir rien faire. Pas tout de suite, alors que l’angoisse est encore présente.

Je réfléchis pendant plusieurs minutes au dernier souvenir que j’ai, je fronce les sourcils sous l’intensité de la réflexion. « Je sais pas, j’ai l’impression, qu’avant ce trou noir, tout est flou. Mais je dirais que je me faisais la réflexion que ça fait trois ans que je travaille dans ce foyer pour jeunes handicapés. »

Or, si j’avais vu l’année j’aurais su que ça faisait six ans que j’y travaillais. Je me rappelais qu’on préparait une fête pour mes trois ans. C’était le souvenir le plus clair que j’avais.
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Re: Et mon coeur se brisa.... [Maxime], Ven 20 Mai - 17:29

 
Et mon coeur se brisa...
Il attendit sa réponse, le coeur battant la chamade. Si seulement il pouvait lui donner une raison d'espérer, des brefs souvenirs, des flashs, des impressions... n'importe quoi du moment que c'était un signe, même infime, qu'il gardait encore une trace de lui dans sa vie.

« C’est pas que flous, c’est totalement noir, comme si on avait appuyé sur reset. »

Il hocha gravement la tête, ne répondant rien sur le moment. Il n'y avait rien à dire de toute façon. C'était sans espoir. Il ne servait à rien qu'il tente de se raccrocher à de minces signes. Il ne le retrouverait pas. C'était la fin... Il ne lui restait plus qu'à tenter de faire son deuil et de l'oublier à son tour.

« Je sais pas, j’ai l’impression, qu’avant ce trou noir, tout est flou. Mais je dirais que je me faisais la réflexion que ça fait trois ans que je travaille dans ce foyer pour jeunes handicapés. »

Il tenta à nouveau de garder son calme. Il ne devait pas craquer devant lui. Il se poserait certainement des questions s'il voyait son inconnu de médecin se mettre à pleurer devant lui. Déjà qu'il devait se poser un tas de questions, il n'avait pas besoin d'en rajouter en s'effondrant sur lui.

- Tu as du perdre trois ans de souvenirs. Ca fait six ans que tu travailles là bas. On est en 2016.

Il inspira profondément puis se redressa de sa chaise. Il fallait qu'il parte. Cela devenait trop difficile de rester à côté de lui, de voir les yeux qu'il aimait tant le regarder ainsi, avec tant d'indifférence.

Il se détourna un instant de Maxime et il arrêta une infirmière. Il lui expliqua qu'il venait de se réveiller, qu'il avait besoin de voir son neurochirurgien et qu'il aurait certainement besoin d'une dose d'antalgique ensuite.

Il revint ensuite vers le lit de son patient tout en maintenant une distance respectable entre eux. Son patient... c'était uniquement ainsi qu'il devait le voir et non plus comme Max, son Max. C'était terminé tout ça, plus tôt il l'encaisserait et mieux ce serait.

- Ton médecin... ton vrai médecin, celui qui va te suivre maintenant va arriver. Il s'y connait plus que moi sur les traumas crâniens et il pourra répondre à toutes tes questions concernant ta perte de mémoire.

Il ne voulait pas entendre ses réponses. Il avait déjà une idée de ce qu'elles allaient être. On connaissait trop peur de choses sur le cerveau pour prédire comment celui ci allait se remettre et si un jour il retrouverait toute sa mémoire. Il était plutôt d'avis à penser que ça ne reviendrait jamais, qu'il avait tout perdu quand il avait perdu sa mémoire.

- Je...

Mais il n'arrivait pas à se résoudre à partir. Il ne pouvait pas le laisser. C'était trop dur. Il ne pourrait jamais l'oublier. Comment est ce que ça serait possible? Comment pouvait-on tirer un trait sur le grand amour de sa vie? Lui ça ne lui ferait certainement rien, juste un inconnu qui sortait de sa vie.

- Si... si tu veux que je t'amène des affaires de chez no... enfin de chez moi. Fais moi signe. Tu n'auras qu'à faire passage ton message à... mes collègues...

Il allait falloir qu'il fasse le tri de toute façon. Il n'allait certainement pas rentrer vivre chez eux. Il allait falloir qu'il emballe tout parce qu'il se doutait qu'il ne voudrait pas vivre avec lui. Il allait partir et faire sa vie de son côté. Et puis... il n'était pas certain qu'il se rappellerait de toutes ses affaires. C'était plus simple qu'il le fasse, plus douloureux mais... plus simple.


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Maxime Leprevost
Maxime Leprevost
MEMBRE ▪ entertainment weekly
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Je suis arrivé(e) à New York le : 10/05/2016 . J'ai envoyé : 240 mails. J'ai : 36 Actuellement, je gagne : 1259 dollars. On me confond souvent avec : David Giuntoli. Je dois mon jolie minois à : Fassylover et mon pseudo sur la toile est : Maev20/Maëva.

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Re: Et mon coeur se brisa.... [Maxime], Ven 27 Mai - 18:35

Et mon coeur se brisa

Je n’aimais pas tourner autour du pot. J’avais toujours été très franc, parfois un peu trop. Mais pour le moment ça ne m’avait jamais desservi. Mais aujourd’hui cette franchise était très douloureuse parce que je détruisais toute ta vie, je le voyais dans tes yeux. Ca ne me plaisait pas, et je n’aimais pas te voir ainsi, surtout par ma faute.

Tu ne dis rien, mais je n’ai pas besoin de mot pour voir combien je te détruit. Et j’ai honte, vraiment très honte. Parce que je te fais du mal, et ce n’était vraiment pas de ma faute qui plus est. Je sais que tu ne me blâmerais pas, je le vois dans tes yeux. Je vois l’espoir te quitter, tu sembles anéanti. C’était douloureux, de savoir que tu serais malheureux parce que je ne me souviens plus de toi.

Pourtant j’aimerais vraiment m’en souvenir, souvenir de tout ce qu’on avait vécu tous les deux, je donnerais tout ce que j’ai pour me souvenir de toi, et pas seulement dans des suppositions. Parce que le fait de savoir que l’on était assez proche tous les deux ça ne m’aidait pas vraiment. Je sentais cette connexion entre nous, je ne peux pas l’expliquer mais c’est comme ça, et je ressens ta douleur au plus profond de moi.

Quand tu m’annonces que l’on est en 2016, j’ai du mal à le croire. ce n’est pas possible, je n’ai pas perdu trois ans de ma vie. Trois ans oublié en quelques jours, c’est hilarant quand on y pense. Comment tout change si rapidement. Comment une vie peut basculer en quelques secondes.

Tu te lèves et le vide en moi se fait plus grand. Je te regarde partir en me mordant la lèvre. tu semblais tellement abattu, tellement malheureux. Pourtant tu n’étais que mon médecin. Certainement que mes suppositions étaient bonnes, mais ça rend quand même les choses étranges. Je ne sais pas quoi dire, de toute manière je suis totalement perdu face à cette situation, alors qu’est-ce que je peux dire ? Toute cette situation m’échappait, je ne contrôle rien du tout. Et je n’ai qu’une envie c’est de quitter cet hôpital.

« Parce que ce n’est pas vous qui me suivez ? » Je fronce les sourcils. Tu étais là à mon réveil, et tu ne me suivais pas ? Surtout si mon intuition est bonne, que tu me connais plus que je ne le crois. J’ai la sensation que tu m’abandonnes. Pourtant je ne devrais pas ressentir cela, non ?

Et puis je ne voulais pas rester seul dans cette chambre, pas avec tout ce qui m’arrive. Je ne suis pas si calme qu’il n’y paraît, je n’ai simplement pas l’énergie de me démener, de crier ou même de pleurer, je suis tout bonnement épuisé.

Je me redresse un peu, tentant de m’asseoir dans une grimace, mais sans grande réussite. Je finis par me rallonger. Posant ma tête sur l’oreiller, je t’observe, ta présence est apaisante. Mais l’ambiance est franchement étrange. Parce que je ne ressentais pas tout ce tumulte d’émotions que tu devais, toi, ressentir.

Je souris, je n’aimais jamais voir les gens souffrir, surtout que je ne pouvais pas vraiment faire semblant d’être détruit comme tu l’es. « Ok, j’y songerais, peut-être quand je sortirais d’ici » JE ne sais pas si j’aurais le courage de revoir un lieu familial, enfin pas avant d’avoir assemblé toutes les pièces du puzzle, et puis est-ce que tu le supporterais, toi ? Je baisse les yeux, je sais que je suis entièrement responsable de tout ce que tu vas vivre avec ce qui m’et arrivé. Et c’est une lourde responsabilité.
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Re: Et mon coeur se brisa.... [Maxime], Mar 31 Mai - 11:23

 
Et mon coeur se brisa...
Il fallait qu'il parte. Il sentait qu'il n'allait pas pouvoir se retenir longtemps de craquer et il ne le voulait pas. Il allait devoir tirer un trait sur eux il le savait. Mais c'était dur. Certainement la chose la plus dure qu'il ait à faire de sa vie. La mort de ses parents, les années qu'il avait passé balloté de famille d'accueil en famille d'accueil, les années avec elle, le jour où elle l'avait mis à la porte... tout ça lui semblait peu de choses en comparaison de ce qu'il venait de lui tomber dessus. Pour la première fois de sa vie il sentait qu'il allait craquer pour de bon. En temps normal il aurait pu retrouver le réconfort des bras de Maxime. Il aurait pu se laisser aller contre lui, lui raconter tout ce qui le faisait souffrir. Il l'aurait écouté et réconforté. Il se serait senti mieux, apaisé comme toujours par sa simple présence. Mais pas aujourd'hui, plus jamais, pas quand c'était lui qui, indirectement, était responsable de sa souffrance.

« Parce que ce n’est pas vous qui me suivez ? »

Ce froncement de sourcils... est ce qu'il avait vraiment l'air de regretter qu'il ne reste pas, qu'il ne le soigne pas? Non, c'était un terrain trop dangereux. Il ne fallait pas qu'il se mette des idées pareilles en tête. Il venait de se réveiller et il était perdu. Il était donc logique qu'il se raccroche à la première personne qu'il avait vu. Cela n'avait rien à voir avec ce qu'il ressentait avant. Il ne fallait pas qu'il se mette à s'imaginer que c'était un début de retour de ses sentiments. Ce n'était pas le cas. Ca ne le serait jamais. C'était terminé. Ses sentiments étaient partis, envolés avec le reste de sa mémoire.

Il secoua la tête, baissant les yeux pour ne pas avoir à faire face à ceux de Maxime.

- Non... moi je suis seulement urgentiste. Je t'ai remis à peu près en état avant de te passer aux vrais spécialistes, ceux qui t'ont opéré. Il devrait rapidement arriver d'ailleurs. Une infirmière est partie le chercher.

Et il lui fournirait l'excuse parfaite pour partir. Une fois là il pourrait facilement s'éclipser. Son collègue ne serait pas dupe il le savait. Il n'avait jamais voulu cacher son homosexualité. Ce n'était pas une honte. C'était ce qu'il était et il l'assumait. Et la plupart de ses collègues l'avaient accepté. Il y en avait toujours pour le regarder de travers mais il s'en fichait. Ils connaissaient tous Maxime alors forcément quand ils l'avaient vu arriver ils avaient compris et ils avaient tout ce qu'ils pouvaient pour l'aider.

« Ok, j’y songerais, peut-être quand je sortirais d’ici »

Il hocha simplement la tête, se mordant la lèvre. Ca devait être dur pour lui, de retourner là où il avait vécu mais de n'en avoir aucun souvenir. Et pour lui alors... il allait devoir emballer ses affaires, leurs souvenirs de leurs moments à deux. Toute une vie qu'il allait devoir emballer, comme une page qui se tournait, un chapitre terminé de sa vie.

- Prend ton temps tu sais... Déjà essaye de bien te remettre de tout ça et quand tu sortiras on aura tout le temps de voir ça. Mais je... je t'amènerais quelques vêtements quand même avant. Parce que les blouses de l'hôpital...

Il tenta de faire une petite grimace en souriant légèrement. Mais l'effort était trop grand pour lui et son sourire retomba rapidement. Il resta un instant sur place, ne sachant pas trop comment agir. Puis finalement son collègue arriva, le tirant de ce mauvais pas. Pile au bon moment pour le sauver.

Il le laissa se présenter et en profita pour se reculer un peu et les laisser seul.

- C'est le moment pour moi de vous laisser. Monsieur Leprevost, je vous laisse entre de bonnes mains et je suis ravi que vous alliez mieux.

Il leur sourit et se détourna, essayant de sortir calmement de la chambre. Il s'éloigna suffisamment pour être sur de ne pas être vu de Maxime avant de prendre ses jambes à son cou, ses larmes se décidant enfin à couler librement sur ses joues.

C'était terminé...


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