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Une nuit particulièrement chaude aux urgences

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Émile Cloutier
Émile Cloutier
MEMBRE ▪ entertainment weekly
MEMBRE ▪ entertainment weekly
Je suis arrivé(e) à New York le : 30/05/2016 . J'ai envoyé : 40 mails. J'ai : 34 Actuellement, je gagne : 98 dollars. On me confond souvent avec : Chace Crawford. Je dois mon jolie minois à : Babine - Bazzart et mon pseudo sur la toile est : Padme.

▪ Multis-comptes ▪ : Maxyne I. Harrington

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Une nuit particulièrement chaude aux urgences, Sam 11 Juin - 13:04




SAMUEL & ÉMILE
Quand la passion nous dévore rien ni personne ne peut l'arrêter.

Minuit moins quart. À cette heure les rues de New York grouillent encore de monde. Plusieurs voitures empruntent le pont de Brooklyn pour se rendre au centre-ville de Manhattan pour faire la fête. Nous sommes samedi et demain c’est congé pour une grande partie de la population, mais pas pour moi. Je suis de service pour les douze prochaines heures en compagnie de Frank. Frank et moi faisons équipe depuis mon arrivé à New York. Si au départ, on a eu un peu de mal à travailler ensemble, aujourd’hui je ne voudrais pas d’un autre coéquipier. Ce type connaît tout du métier et il a des tas d’histoires à raconter. Natif d’Harlem, Frank connaît toutes les rues et ruelles de New York. Grâce à lui, j’ai appris en un rien de temps tous les raccourcis pour me rendre aux différentes urgences de la ville. Fin gourmet, il connaît également plusieurs restaurants qu’il me fait découvrir lorsque nous sommes de service.  

Nous sommes stationnés à quelques rues du pont dans ce qui sert de stationnement à un petit casse-croûte. Étonnement, c’est plutôt tranquille ce soir. J’écoute distraitement la radio alors que Frank est sorti nous chercher des sandwiches. Pour m’occuper les mains et l’esprit, je termine une partie de Tetris sur mon téléphone. Nous sommes début juin et il fait déjà très chaud, et ce même lorsque le soleil est couché. Heureusement, notre véhicule est muni de la climatisation sans quoi, jamais ne pourrais supporter une telle humidité. Alors que je vois mon partenaire sortir du casse-croûte avec notre repas dans les mains, la radio se met à crier des signaux d’alarme nous indiquant qu’on a besoin d’une ambulance a la sortie du pont côté Brooklyn. Ni une ni deux, je fais signe à mon collègue de venir rapidement à la voiture et je démarre le moteur. Nous sommes le plus près de l’incident aussi, j’indique rapidement au central que nous prenons l’appel. J’allume les gyrophares et la sirène et je me faufile dans la circulation pour traverser le pont le plus rapidement possible.

Alors que nous sortons du pont, un spectacle horrible s’offre à nous. Au milieu, de la route trois voitures sont embouties l’une dans l’autre. D’où nous sommes, il est clair qu’il s’agit d’un accident grave et qu’il y a des blessés graves qui attendent notre aide. Rapidement, je me stationne en bordure de l’autoroute et je cours avec Frank chercher nos trousses de premiers soins pour nous occuper des blessés.

À quelques pas de notre ambulance, le corps d’un homme gît sur la chaussée. Il semble avoir été éjecté de son véhicule lors de l’impact. Je vais rapidement auprès de lui afin de prendre ses signes vitaux. Son pouls est très faible, mais il respire encore. De ma radio, j’appelle d’autres voitures pour nous porter assistance et je vais chercher dans l’ambulance de l’oxygène. Quelques minutes après notre arrivée, nous sommes rejoints par des voitures de police et des pompiers. Tout près de moi, Frank porte secours à une femme et sa fille qui sont en proie à une crise de panique. Heureusement, mon collègue a de l’expérience, il est calme et pragmatique et il prend rapidement le contrôle de la situation. Pour ma part, je m’assure que mon premier cas est hors de danger et je cours vers une autre personne. Alors que je passe près de l’une des voitures, j’entends une toute petite voix qui appelle au secours suivi d’un grognement. Je stoppe ma course et me penche à ce qui reste de la fenêtre du siège passager pour voir d’où viens la voix. J’essaie d’ouvrir la porte sans succès quand soudain, je vois coincer sous les sièges une petite fille qui tient serré contre elle un petit chien. Paniquée, la petite fille se met à crier et pleurer en me voyant, mais j’essaie de la calmer. J’ai beau lui parler tout doucement, elle ne semble pas me comprendre et continuer de crier. Autour de nous, il y a tellement de bruit que j’ai du mal à entendre ce qu’elle me dit. N’ayant aucun moyen de la retirer seule de la carcasse de la voiture, je demande l’aide des pompiers. À première vue, elle semble avoir les jambes coincées. Je lui demande si elle peut bouger et elle me fait signe de la tête que non et qu’elle a très mal. De plus en plus paniquée, la petite me dit ensuite que son chien saigne. Je regarde de plus près et je vois que l’animal a reçu plusieurs éclats de verre sur la peau. Le temps presse si je veux pouvoir les sauver tous les deux. J’essaie encore de la calmer alors que les pompiers font leur possible pour scier la voiture en deux pour pouvoir la retirer de la ferraille. Au bout de plusieurs minutes, j’ai enfin accès à la petite fille et son chien. J’appelle mon collègue à l’aide et doucement on la retire de sa prison de métal. À première vue, les jambes de la petite fille sont dans un terrible état. Il est difficile de savoir si des os sont fracturés voir mêmes cassés tant sa peau a été déchirée et lacérés. Son petit corps n’est que plaie et sang. La petite a perdu beaucoup de sang, il faudrait lui faire une transfusion d’urgence. Je l’enroule rapidement dans une couverture et lui donne les premiers soins avant de m’occuper de son chien.  

Bien que n’ayant aucune formation pour m’occuper des animaux, je prends sa respiration et j’essaie de voir ou l’animal est blessé. Rapidement, je m’aperçois qu’il a plusieurs entailles sur le dos fait avec des éclats de verre. Avec l’aide de petite pince, je retire doucement les morceaux de verres et nettoie ses plaies. Il saigne abondamment. Alors que mon collègue amené la petite fille dans l’ambulance, j’apporte le chien dans mes bras et le couche sur des couvertures sur le sol. Je ferme les portes derrière moi et donne le signal a Frank de démarré.

- Fait vite vieux, j’ai peur de les perdre tous les deux !

Le voyage me semble interminable, mais nous arrivons finalement au Bellevue. Avec l’aide de mon collègue, nous sortons la petite fille et le chien et on se met à courir vers la porte d’entrée. Une fois à l’intérieur de l’hôpital on annonce une urgence et le besoin d’un médecin. La petite a perdue connaissance. C’est une bonne chose au moins elle risque de moins souffrir. Quand a son chien, il respire difficilement. Il est couché tout près de la petite et je vois bien qu’il est au plus mal, mais je ne sais pas quoi faire pour lui. Je m’approche du bureau des urgences et demande au préposé de service :

- Excusez-moi, est-ce possible d’avoir le numéro d’une clinique vétérinaire d’urgence?

Cette dernière fait mine d’ignorer ma question. Elle ne semble pas très coopérative, mais voyant le médecin arrivé vers nous elle lui dit :

- Sam. Qu’est-ce qu’on fait avec les urgences canines?
BY .SOULMATES

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Re: Une nuit particulièrement chaude aux urgences, Sam 11 Juin - 17:53

 
Une nuit particulièrement chaude aux urgences

- Je vous promets Madame Ashton tout rentrera dans l'ordre avec ce traitement. Et... Kiki ira très bien lui aussi. Il n'a rien. Ce n'est qu'une petite allergie. Alors traitez votre maison, prenez les médicaments que je vous ai prescrits et tout rentrera dans l'ordre.

Il tenta une fois de plus de s'éloigner, repoussant la vieille femme qui insistait pour l'embrasser et qui lui mettait son... Kiki sous le nez pour qu'il lui fasse un bisou. Il aimait bien les chiens mais là dans le contexte de l'hôpital, ce n'était pas vraiment le moment de laisser l'un d'entre eux venir lui lécher consciencieusement le visage.

Il sourit, repoussa une fois de plus les bras de sa patiente et fuit en direction du bureau d'accueil, rejoignant un de ses collègues. Il aimait beaucoup son travail mais il y avait vraiment des moments où il se demandait ce qu'il pouvait faire là. Se retrouver à soigner une vieille dame remplie de plaques d'urticaires et son chien qui se grattait tout autant qu'elle, ce n'était pas vraiment ce qu'il s'imaginait faire quand il avait choisi de devenir médecin. Et encore moins de la médecine vétérinaire. Ce n'était pas qu'il n'aimait pas les animaux mais il préférait largement soigner les humains.

Il se laissa tomber sur une des chaises tandis que sa collègue se retenait difficilement de rire. Il soupira en levant les yeux au ciel.

- C'est terminé je ne prend plus les cas que tu me proposes. J'en ai marre de me retrouver avec des tordus ou des vieilles en mal d'amour, quand t'essayes pas de me caser avec le premier gars bourré qui passe.

Plus que quelques heures encore et sa garde serait terminée. Il pourrait rentrer chez lui, dormir, et oublier cette sadique et son sourire trop vicieux pour être honnête. Il savait qu'elle allait chercher avec soin son prochain patient, de préférence un qui pourrait faire de sa vie un enfer.

Au moins le service était calme. A part quelques patients en observation ou qui attendaient d'être transféré en service, il n'y avait personne. Pour une fois la salle d'attente des urgences était vide et il pouvait profiter de quelques instants de répit.

Il alla se chercher un café puis repartir s'installer sur sa chaise, discutant de tout et de rien avec d'autres médecins et sa grande copine, l'attributrice de patients dégénérés.

Ils étaient de rire d'une plaisanterie quand la radio des appels d'urgence se mit à grésiller. Ils redevinrent sérieux en un instant. Ce son ils ne le connaissaient que trop bien. Ce n'était jamais annonciateur de bonnes chances. Sa collègue alla répondre, écoutant le bilan des blessés qu'il leur arrivait. Un accident de la route, plusieurs blessés graves dont une petite fille. Ils allaient arriver dans moins de dix minutes.

Aussitôt ce fut le branle bas de combat. Le médecin de garde donna ses ordres répartissant les différents membres du personnel dans les salles, leur attribuant le patient dont ils auraient la charge à son arrivée. Rien ne devait être laissé au hasard. Ils devaient être prêts, ne pas perdre une seconde car chacune d'elles pouvaient être vitales pour leur patient.

Il se retrouva à attendre derrière le bureau que sa patiente arrive, la petite fille.

Puis tout se précipita davantage. Les premiers brancards passèrent les portes. il attendit, le coeur battant la chamade, que celui de la petite fille ne passe les portes. Quand enfin il le vit... Il se précipita avec le reste de son équipe, commença à évaluer la gravité des blessures et donna ses ordres. Ses collègues étaient entrain de pousser le brancard vers la salle de réa quand sa copine de l'accueil l'interpella.

- Sam. Qu’est-ce qu’on fait avec les urgences canines?

Il soupira en souriant. Ce n'était pas vraiment le moment de l'emmerder avec ses blagues de merde.

- Voyons... tu sais bien que c'est ma spécialité ce soir.

Il se retourna et tomba nez à nez avec un ambulancier qui portait un chien dans ses bras. Il aurait préféré que ce soit une blague. Décidément, elle avait vraiment le chic pour le faire chier ces derniers temps.

- Installe les en salle deux.

Il se tourna ensuite vers l'ambulancier et lui dit d'un ton un peu plus professionnel.

- J'arrive dés que j'ai terminé avec elle.

Sur ces mots il repartit en courant, en direction de la salle de réa, rattrapant ses collègues et la petite fille. Il n'en sortit que beaucoup plus tard. Pratiquement une heure s'était déroulée depuis qu'ils avaient reçu la petite fille. Elle allait mieux, son état était stabilisé. Elle était désormais entre les mains des chirurgiens. Maintenant il n'y avait plus qu'eux pour faire quelque chose pour elle, pour réussir à sauver ses jambes.

Il jeta sa surblouse et ses gants dans une poubelle puis s'approcha de la machine à café d'un air là. Il n'avait pas encore inséré une pièce que sa tortionnaire du jour revint à la charge pour lui rappeler qu'il avait un autre patient qui l'attendait. Avec un grognement il s'éloigna de l'objet de sa convoitise. Un jour, il ne savait pas quand, mais il allait trouver une façon de se venger.

A pas lents, il rejoignit la salle d'examen où l'attendait l'ambulancier et le chien.

- Excusez moi pour l'attente. La petite va bien. Elle est tirée d'affaire. Les chirurgiens sont entrain de s'occuper d'elle, il est encore trop tôt pour dire si elle gardera ses jambes..

Il soupira et s'approcha du chien pour l'examiner. Il avait quelques blessures superficielles mais rien qui n'avait l'air trop méchant. L'urgence c'était de les suturer pour qu'il arrête de saigner. Ensuite, il contacterait la clinique vétérinaire la plus proche pour qu'ils prennent le relai et retrouvent ses maîtres.

- Tenez lui ce masque sur le nez pendant que je le suture. Ca va un peu l'endormir alors ne vous inquiétez pas.

Il sourit en voyant le regard de l'ambulancier.

- Je ne suis pas véto mais il y a quelques petites choses qui sont identiques entre les animaux et les hommes.

Une fois l'animal calmé, il s'installa et entreprit de suturer ses plaies. Son regard était braqué sur les plaies de l'animal, se concentrant sur lui plutôt que sur le jeune homme qui l'observait.

- Je suppose que c'est son chien... à la petite.

Il voyait mal pour quelle autre raison un ambulancier lui aurait amené cet animal. Ses blessures ne correspondaient pas à celles qu'il aurait reçu s'il avait été percuté par une voiture. Il était forcément dans un des véhicules quand l'accident avait eu lieu. Et vu qu'il était arrivé avec la petite, il supposait qu'il était à elle.

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