his eyes are so blue; max

I'm a new yorker and i walk this path proud !

Max attrapa la cigarette que Chuck lui tendait tout en continuant à batailler sur son portable, sourd aux commentaires que son ami n'avait de cesse d'émettre. Parfois, il arrivait à Maxwell de se demander pourquoi il était ami avec Chuck. Au final, il en revenait souvent au fait que et pourquoi pas ? Tous les deux, ils se connaissaient depuis le primaire et ils ne s'étaient pas lâchés depuis. Il voyait en Chuck une sorte de frère qui ne partagerait pas son ADN. Et parfois, les frères sont chiants. Chuck pouvait être vraiment très chiant, mais Maxwell savait qu'il l'aurait suivi jusqu'au bout du monde s'il le lui avait demandé et ce même s'il s'apprêtait à foncer droit dans un mur. Et ce qu'on attend d'un meilleur ami, on ne réclame pas la perfection, juste la certitude qu'on peut compter sur la personne et Chuck ne lui avait jamais fait faux bond, aussi imbuvable qu'il puisse être parfois. Il se mit à claque des doigts juste devant son visage et le visage de Maxwell se para d'une expression vaguement agacée. « Le monde appelle Maxwell ! Maxwell ! Vous me recevez ? Vous me recevez ? » « Quoi ? » Lâcha-t'il, irrité. Il braqua un regard bleu sur son ami. Chuck était tout aussi baraqué que lui, avec des cheveux couleur chocolat et un sourire goguenard presque toujours accroché sur ses lèvres. Il avait toujours eut excessivement confiance en lui, tant et si bien qu'il était capable de dire n'importe quoi à n'importe qui sans manifester ne serait qu'une seule once de honte. Maxwell ne débordait pas moins d'assurance, mais il avait toujours été plus apte à se comporter d'une façon allons nous dire décente. « Regarde les filles là-bas. Cette jupe est un véritable attentat à la pudeur » « ne me dis pas que ça te dérange ? » « Bien sûr que non, ne soit pas stupide, tu sais que j'adore aller droit au but » Max leva les yeux au ciel, mais ne releva pas. A quoi bon, il n'allait pas le changer. Il s'était fait à l'idée depuis un bail que Chuck avait à son actif tout un éventail de défauts, mais quand on est ami avec quelqu'un, on le prend tel qu'il est, non ? Chuck était fils unique, un petit garçon pourri gâté par sa mère, une femme qui avait toujours fait de la peine à Max quelque part car quiconque posant les yeux sur le couple que formait les parents de Chuck pouvait deviner que quelque chose ne tournait pas rond et que monsieur ne se privait pas pour aller voir ailleurs. Max de son côté était dans une situation diamétralement opposée. Son rôle de grand-frère l'avait rendu plus responsable, plus posé et plus terre-à-terre alors que parfois, Chuck planait tellement que son meilleur ami n'aurait même pas été surpris s'il avait levé la tête pour le découvrir au dessus de sa tête, en train de voler dans les airs.